Train

Installation sonore in-situ, réalisée dans le cadre d’une exposition collective « nous nous délocalisions».

Durant trois semaines, nous avons investis une ancienne usine de parfum à Grasse. Cet espace partiellement réhabilité et attendant sa destruction prochaine est devenu un véritable laboratoire d’expérimentations artistiques.
Les productions réalisées sur place ont ensuite été re-localisées à la Villa Arson. Chaque artiste a occupé une zone précise de ce vaste terrain.
 
Des rails de trains, délimitaient le périmètre de l’usine.
Un train passait toutes les heures, rythmant ainsi les journées de travail. Je me suis concentrée sur le caractère ubiquitaire qu’offrait ce leitmotiv sonore. Ne choisissant aucun espace précis mais au contraire toute la géographie du lieu, j’y ai réalisé de nombreuses captations sonores : des sons d’ambiances, des sons de champs électromagnétiques et de véritables images sonores tels que le passage des trains proches des microphones.
Ces enregistrements ont été ensuite sculptés en fonction des propriétés acoustiques de ce lieu : l’ancien théâtre de la Villa Arson.
Dans cet espace de 1500m3,
plongé dans la pénombre,
se déploie différentes strates sonores.

Les hauts-parleurs au sol diffusent les fréquences aiguës des champs électromagnétiques, que l’on entend alors planer à 15m de hauteur.
Un capteur de mouvement permet aux spectateurs de déclencher en entrant et en sortant le son d’un train qui sculpte un looping dans l’espace.

 

 

 

 

 

 

I thought this work of recordings, according to two places at my disposal. How to broadcast these recordings in the exhibition, by questionning the acoustic properties of the space ?

The installation is in the darkness. 

The sounds were recorded in Grasse, in an old abandoned factory, in a strategic location, right on the border of the factory  and the train’s rails. (A train station is just next door).

On an old theatre stage (the basement of the Villa Arson), the speakers placed  on floors, two on each side, broadcast high frequencies of the electromagnetic field of the train station. 

On the floor two other speakers broadcast ambient sounds from the station and we only hear the medium frequencies, hovering at fifty meters high.

Lower frequencies placed on the ground allow to link the different sounds in the space.

When the viewer comes in, a device is set up to trigger the sound of a train doing a looping in the space.

 

 

© diane blondeau