A L'ÉCOUTE DE MARIANNE

« À l’écoute de Marianne » par Diane  Blondeau et des élèves du Lycée Simone Weil. 15’30.

 

Dans le cadre de l’appel à projets « Patrimoines en Bourgogne » lancé par la DRAC Bourgogne – Franche-Comté, le Rectorat de l’Académie de Dijon et le LAB dont l’objet principal est la découverte du patrimoine de proximité et des métiers et savoir-faire du patrimoine, le Lycée Simone Weil et le FRAC Bourgogne se sont associés, afin de proposer à un groupe d’élèves de seconde professionnelle de travailler avec une artiste sur les valeurs de la République et de construire leurs réflexions à partir d'une œuvre patrimoniale – La Marianne combattante de Paul Cabet située sur la place du 30 Octobre à Dijon - en reprenant les trois piliers  du PEAC : "connaissances, rencontres et pratiques". Diane Blondeau, choisie pour conduire ce projet, est une artiste diplômée de la Villa Arson. 

 

« A l’écoute de Marianne » est un cinéma pour l’oreille. Plongé dans la pénombre, nous n’avons que la bande son de ce film. Les images nous nous les fabriquons. Cette pièce a été réalisé à la suite de nombreuses séances de recherche dans la classe de seconde T2G de Madame Mollard. Dans ce film sans images, les sons ont été filtrés et composés à partir de « field-recording » réalisé sur la place du 30 octobre et de prises de sons réalisées durant les séances de recherches, de débats et de lecture-écriture.

 

« Aller à la recherche d'un territoire inconnu, pour l'explorer, pour écouter son environnement, pour essayer de se l'approprier et pour enregistrer. Le Field-recording est une pratique que j'emploie régulièrement dans ma recherche artistique. Mes dérives m'amène dans des espaces pour la plupart désertiques. A travers les filtres des microphones, j'enregistre les évènements et les vibrations propres à ces espaces. Ces heures d'enregistrements que j'archive et classe, constituent ainsi une partie de matérielBoulevard Chicago est une pièce radiophonique qui parle de cette pratique de terrain, où dans un contexte précis mon attention a été porté sur des sons ténus. Mes installations sont très souvent in-situ. Avec le même mode opératoire qui consiste à observer avec attention un environnement. Je tente de révéler le caractère acoustique d'un espace, en écoutant sa propose signature sonore.  Je cherche à redéfinir des modes de perceptions par tous les facteurs liés à l'écoute.

Pour certaines installations comme, la composition est réalisée, les sons sculptés et filtrés dans et avec l'espace d'exposition. Je pense et manipule le son comme figure de l'immatériel, comme image, comme flux électrique, comme ondes mécaniques et comme phénomènes psycho-acoustiques.

Je cherche à générer chez le spectateur des perceptions sensorielles et physiques. Je fabrique des ambiances en tension, des zones de mémoires, par jeu de lumières, par redimensionnement de l'espace où des machines fonctionnent de manière autonome. Ainsi entre visible et invisible ; audible et inaudible je crée des leurres, j'amplifie ce qui nous entoure ou au contraire, je l'occulte totalement. »  Diane Blondeau